Vauzelle rejoint Ségolène Royal pour une candidature de"rassemblement"

Michel Vauzelle, président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a déclaré dimanche à l'AFP qu'il rejoignait les rangs des soutiens à Ségolène Royal pour que sa candidature à l'élection présidentielle soit "bien équilibrée" et permette un "rassemblement du PS".

"Compte tenu de la conjoncture politique, de la montée du Front national et de la dureté des propos tenus par l'UMP, il faut que les socialistes se regroupent", a expliqué M. Vauzelle, qui sera "présent mardi à Paris à la première réunion de son comité politique de campagne".

"Je crois très important que la candidature de Mme Royal apparaisse comme bien équilibrée avec auprès d'elle les représentants de ceux qui ont appelé à voter non au référendum sur l'Europe en 2004", a estimé le président de PACA, région où le non l'avait largement emporté.

Selon lui, "le modèle très clairement à gauche" qu'il a défendu en PACA lui a permis " par deux fois en 1998 et 2004 de l'emporter face à la droite et à l'extrême droite".

"Cette sensibilité, à gauche dans le PS, doit être représentée pour rassembler toute la gauche au-delà du parti socialiste, c'est-à-dire le PCF, la gauche syndicale, les altermondialistes, les mouvements de jeunesse, les associations", a fait valoir M. Vauzelle.

Michel Vauzelle s'affiche pro-Royal en raison de "son dynamisme, de son caractère, de sa capacité de rassemblement et d'attraction notamment de l'électorat jeune" et parce que'elle "est bien décidée à ouvrir son état major à la gauche du parti".

Etiqueté "mitterrandiste pur sucre", fabiusien un temps, partisan du Nouveau Parti socialiste à ses débuts, M. Vauzelle affirme avoir pris sa décision de soutenir Mme Royal "comme un président de région libre, qui prend ses responsabilités".

Il a par ailleurs réagi aux attaques de l'UMP contre Ségolène Royal distillées lors de l'université d'été qui se tient à Marseille, excluant d'y voir "des dérapages".

"Ce sont des mots qui révèlent le fond d'une pensée politique faite de machisme, d'agressivité, d'anti-féminisme, de rage contre quelqu'un qui porte une espérance et draine une partie de l'opinion publique", a condamné M. Vauzelle, déplorant qu'on ne s'attaque pas à elle "sur le plan politique mais de manière grossière sur le plan humain".

"Cela présage mal de la campagne électorale, de son niveau de débat alors que les Français attendent autre chose des politiques", a-t-il conclu.

© AFP