Royal: "L'ordre juste sera rétabli à l'école"
La socialiste Ségolène Royal a affirmé dimanche à Florac que "l'ordre juste sera rétabli à l'école", promettant si elle était élue qu'"un deuxième adulte" serait présent à côté de l'enseignant dans les classes confrontées à des problèmes de discipline.
Dans une allocution devant plusieurs centaines de personnes, la candidate probable à l'investiture du PS pour la présidentielle de 2007 s'est engagée à ce que "tous les moyens supprimés par la droite" dans l'Education nationale soient "rétablis", car la diminution des crédits, a-t-elle dit, "a porté atteinte à la réussite des élèves".
Estimant que "dans les écoles, et notamment dans les collèges, la violence n'a pas reculé", Ségolène Royal a affirmé qu'"il faudra que la discipline soit rétablie dans les classes".
Comme à Bondy (Seine-Saint-Denis) au mois de mars, elle s'est déclarée "favorable à un nouveau métier, un deuxième adulte dans les classes quand c'est nécessaire".
Selon la présidente du Poitou-Charentes, cela doit permettre de "stabiliser les enseignants, qui doivent pouvoir se consacrer à la transmission des savoirs".
"L'ordre juste doit être rétabli à l'école", a-t-elle ajouté.
Ségolène Royal s'est aussi prononcée pour "un soutien scolaire gratuit" aux enfants "au bon moment, quand ils en ont besoin", une mission que les étudiants pourraient être "incités" à mener" moyennant "des points supplémentaires, des unités de valeur" dans leur propre cursus.
Elle a réaffirmé qu'il fallait "aider les parents à exercer leur responsabilité parentale", y compris par la création "d'écoles de parents".
Quant aux enfants, il faut "leur dire: +il faut travailler beaucoup, il faut travailler dur" à l'école.
"Cette révolution scolaire, nous la ferons", a résumé Mme Royal.
La candidate socialiste favorite des Français a d'autre part accusé Nicolas Sarkozy de "remettre en cause le droit de grève". "Nous ne laisserons pas rogner les droits sociaux", a-t-elle lancé.
"Je fais une promesse: faire émerger en France un syndicalisme de masse" pour changer "le rapport de forces entre le patronat et les salariés", a poursuivi Ségolène Royal.
La présidente du Poitou-Charentes a précisé qu'elle "rencontrerait ces prochains jours" les dirigeants des centrales syndicales nationales à ce sujet.
"Je lance un appel à tous les citoyens, militants, sympathisants de gauche, aux comités +Désirs d'avenir+ (qu'elle a créés, NDLR), à tous les élus, syndicalistes pour que nous réfléchissions ensemble et que nous ouvrions des forums participatifs dans toute la France pour réfléchir à une question simple: comment faire pour que les Français aient envie d'adhérer à un syndicat ?", a-t-elle dit.