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Désirs d'avenir UK - Ségolène Royal 2007
17 octobre 2006

Pour Royal, la confiance règne

Parti Socialiste. Baromètre «Libération»-LH2. La présidente de Poitou-Charentes reste la plus crédible des trois.

Pour Royal, la confiance règne

Par Renaud DELY

QUOTIDIEN : Mardi 17 octobre 2006 - 06:00

Ségolène Royal, la candidate qui ne s'use pas, même quand on s'en sert. Fini le temps des poses énigmatiques et des sourires sur papier glacé, la présidente de la région Poitou-Charentes s'est retrouvée depuis plusieurs semaines plongée, parfois malgré elle, au coeur du chahut socialiste pour décrocher l'investiture élyséenne. Et qu'il pleuve des salves de critiques de la part de ses adversaires, ou qu'il vente des inquiétudes jusque dans les rangs de ses partisans, le constat est immuable : la députée des Deux-Sèvres, impériale, continue de régner sur les sondages, loin devant Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Au matin du premier des six débats qui doit l'opposer à ses deux concurrents, et à un mois tout juste du vote des militants, elle dispose d'une avance impressionnante qu'illustrent les résultats de l'Observatoire de l'opinion Libération - LH2 (1).

Désespérant. Pourtant, cette enquête a été effectuée au sortir d'une semaine délicate pour Ségolène Royal : elle a d'abord été incapable de donner son opinion sur l'éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne avant de rechigner à participer aux débats internes, de peur d'être «ballotée» aux yeux de tous. Une fois de plus, ces faux pas ne semblent pas lui causer de tort dans l'opinion. Du moins pas encore.

Intouchable, Ségolène Royal le demeure sur son terrain de prédilection : les enjeux touchant à la vie quotidienne. Elle est ainsi jugée, de loin, la plus crédible pour «lutter contre les inégalités sociales» (49 % contre 18 % pour DSK et 12 % pour Fabius), «réduire l'insécurité des biens et des personnes» , «lutter contre le chômage», et même «accroître le pouvoir d'achat» (36 %), DSK recueillant 24 % tandis que Fabius, malgré ses efforts pour se repeindre en «candidat du pouvoir d'achat», doit se contenter d'un désespérant 16 %. Donnée gagnante dans la plupart des sondages d'intentions de vote pour la présidentielle, Ségolène Royal est, comme attendu, considérée comme la «meilleure candidate pour battre la droite».

Inaltérable. Plus étonnant, ses hésitations et ses silences sur certains grands enjeux, notamment internationaux, ne l'empêchent pas d'être jugée comme la «meilleure présidente de la République» et même comme la «meilleure pour débattre à la télévision avec Nicolas Sarkozy». Sur ce dernier point, DSK jouit d'une crédibilité certaine et réduit l'écart (34 % contre 38 %).

De même, ancien locataire de Bercy au temps béni d'une croissance florissante et d'une baisse rapide du chômage, DSK talonne Royal pour «dynamiser la croissance». Quel que soit le sujet, Fabius semble, lui, hors course. Mais Royal trouvera sans doute encore plus matière à se rassurer en observant que son avance est beaucoup plus large encore parmi les sous-échantillons de sympathisants de gauche et de sympathisants socialistes. Si les adhérents du PS, qui seuls voteront le 16 novembre, ressemblent à leurs cousins électeurs socialistes, Ségolène Royal peut dormir tranquille. Inaltérable sous le feu de la critique adverse, elle n'a peut-être, finalement, plus qu'une seule véritable adversaire à dompter sur le chemin conduisant à l'investiture: elle-même.

(1) Réalisé les 13 et 14 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 1 003 personnes (dont 462 sympathisants de gauche, parmi lesquels 245 sympathisants socialistes).


http://www.liberation.fr/actualite/politiques/211098.FR.php

© Libération

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