Ségolène Royal suit "la lignée mitterrandienne"

21 août 2006

C'est ce qu'a déclaré la probable candidate PS lors de son discours à la Fête de la rose d'Arnaud Montebourg, qui n'avait jamais rassemblé autant de personnes.

Dans un discours-programme prononcé dimanche 20 août lors de la Fête de la rose, à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire, Ségolène Royal s'est clairement inscrite à gauche et dans la droite ligne de François Mitterrand.
"Deux visions de la France et deux conceptions opposées de l'exercice du pouvoir, tel sera dans huit mois l'enjeu de l'élection présidentielle", a-t-elle lancé devant plusieurs milliers de militants réunis sur une pelouse.
"Les ravages sociaux et le gâchis humain qui en résultent sont le produit de la brutalité de la droite, de son inertie et de la confiscation du pouvoir contre lesquels nous nous apprêtons à mener une bataille décisive", a-t-elle ajouté.
Elle a fait longuement référence à François Mitterrand, "dans cette Bourgogne qu'il aimait tant", revendiquant "la lignée mitterrandienne".
Citant une de ses dernières déclarations, en 1993, elle a fait la liste des valeurs qu'il défendait : "le devoir d'unité", "le courage", la nécessité de changements profonds". "C'est ainsi que je conçois l'exercice de la responsabilité politique et le rôle d'un chef de l'Etat", a-t-elle dit.

Bousculade

L'arrivée de la probable candidate PS à la présidentielle avait créé un véritable "tsunami" selon le terme employé par le président de Saône-et-Loire François Patriat.
"Frangy connaît sa première émeute", avait lancé pour sa part Arnaud Montebourg, patron de la fête, qui a rallié au cours de l'été le camp de Ségolène Royal.
Plus de 80 journalistes, français et étrangers (contre une vingtaine les autres années), attendaient la candidate supposée à l'investiture présidentielle socialiste, dans ce petit village de 600 habitants qui invite chaque année à sa Fête une personnalité nationale du parti.
Trois personnes ont été blessées légèrement par des coups de caméra, selon les responsables de la Croix-Rouge, dont deux au cuir chevelu et un à l'oeil.

Rassemblement

L'assistance était plus importante que jamais, avec des repas prévus pour 1.100 personnes (contre 300 d'habitude).
François Rebsamen, numéro 2 du parti, qui lui aussi s'est rallié à Ségolène Royal, a insisté sur le "rassemblement" des socialistes que permettait la présidente de Poitou-Charentes, notamment en Bourgogne, "une des régions où ça se divisait le plus".