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Désirs d'avenir UK - Ségolène Royal 2007
21 août 2006

Royal emballe la course Eric Lecluyse, avec Reuters

2006_08_20T181848Z_01_NOOTR_RTRIDSP_3_OFRTP_FRANCE_PS_ROYAL_20060820Le programme de Ségolène Royal se précise: contre la "société du précariat", contre "l'immigration choisie" de Sarkozy, contre "l'arrogance" américaine sur la scène internationale

égolène Royal a donné le coup d'envoi de la rentrée politique en lançant un appel au rassemblement de tous ceux qui "veulent que ça change" devant plus de 2000 personnes, à Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire, invité par l'un de ses récents soutiens au PS, Arnaud Montebourg.

"Si je suis en situation"...
Les désordres économiques et le déficit démocratique "sont le produit de la brutalité de la droite, de son inertie, de la confiscation du pouvoir contre lesquels nous nous apprêtons à mener une bataille décisive", a-t-elle notamment dit, estimant qu'il fallait "battre la droite pour redresser le pays".

Les expressions "si je suis en situation" et "ce que je vous propose" ont été scandés par Royal tout au long de son discours de rentrée d'une cinquantaine de minutes, condensé de plusieurs idées égrenées au printemps: "République du respect", "ordre juste", "intelligence des territoires" et "désir d'avenir".

Héritière de François Mitterrand ?
Après ses propositions sur la sécurité ou les 35 heures qui ont pu surprendre une partie de l'électorat socialiste au début de l'année, elle a défendu une ligne plus clairement à gauche, fustigeant une droite "qui n'a plus de boussole", organise une "société du précariat" et "détruit la valeur travail".

Au coeur de la Bourgogne, elle s'est posée en héritière de François Mitterrand, qui prônait l'unité des socialistes, élément clé pour rassembler d'abord la gauche, puis le pays. "Les socialistes semblent toujours rechigner à faire bloc mais finissent par serrer les rangs", a-t-elle assuré à l'orée de la campagne interne pour l'investiture présidentielle du PS, face, pour le moment, à trois candidats déclarés.

Les candidatures officielles doivent être déposées avant le 3 octobre, dans la perspective d'un vote des militants mi-novembre. Avant la traditionnelle université d'été du PS, à La Rochelle, la semaine prochaine, Ségolène Royal a enjoint les socialistes de "prendre avec philosophie les débats qui [les] animent".

Une bataille "rude mais exaltante"
"Au fond, ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui nous sépare", a-t-elle insisté en plein fief d'Arnaud Montebourg, ancien partisan du "non" à la Constitution européenne alors qu'elle militait pour le "oui".

"J'entends dire, çà et là, qu'il faudrait pour diriger la France une expérience que très peu possèdent ici bas", a-t-elle poursuivi, répondant indirectement à ses concurrents socialistes qui la jugent pas assez armée pour la fonction présidentielle. "Je sais surtout que ce qui compte, c'est la capacité à mobiliser l'expérience collective de toutes les volontés et de tous les talents d'un pays qui puise sa richesse dans sa diversité", a-t-elle réagi.

Face à la droite, "la bataille sera rude mais exaltante. Je lance ici à Frangy un appel au rassemblement de toutes celles et toux ceux qui veulent que ça change et que la France se redresse. Avec vous, j'ai confiance", a-t-elle lancé aux invités de la Fête de la rose réunis dans un stade de football sous un ciel orageux.

Contre l'immigration choisie
En pleine polémique sur les enfants d'immigrés sans papiers, Ségolène Royal est sortie de son discours - pour la première fois distribué aux journalistes - pour fustiger le concept d'immigration choisie prôné par Nicolas Sarkozy.

Après avoir "pillé les matières premières" des pays en voie de développement, le ministre de l'Intérieur organise aujourd'hui à ses yeux "le pillage de la matière grise". "L'utopie réalisable" du XXIe siècle, "c'est que les pays pauvres, notamment l'Afrique, sortent de la misère grâce au codéveloppement. C'est là que se situe la vraie réponse au problème des migrations", a-t-elle estimé.

Royal a aussi consacré une partie de son discours à la politique étrangère "trop longtemps confisquée par quelques experts" en France. Dans un monde "instable et dangereux, il faudra être "réalistes mais créatifs pour faire preuve de sang-froid" et "préférer le pouvoir de convaincre à l'étalage de l'arrogance" du président américain George Bush, a-t-elle notamment déclaré. "La France n'a pas le droit de jouer un rôle effacé", a ajouté celle qui, à gauche, caracole toujours dans les sondages.

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