Lionel Jospin soulage le camp Royal

Le retrait de l'ancien Premier ministre renforce la position de favorite de la députée des Deux-Sèvres.

Après de longues hésitations, Lionel Jospin a finalement annoncé qu'il ne présenterait pas sa candidature à l'investiture socialiste. Une décision qui, dès son annonce, a semblé soulager le camp de Ségolène Royal. Julien Dray, porte-parole du PS et proche de la députée des Deux-Sèvres, a reconnu que l'hypothèse d'une candidature Jospin avait provoqué "une certaine tension". Si la présidente de la région Poitou-Charentes ne s'est pas exprimée jusque là, ses portes-paroles y sont allés de leurs petites phrases. Pour Arnaud Montebourg, "le paysage s'éclaircit" au PS après le retrait de Lionel Jospin de la course à l'investiture pour 2007. Pour lui, il n'y a plus que "trois grands candidats sérieux", Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal.
Arnaud Montebourg a jugé sur RTL que la décision de Lionel Jospin "est une très bonne nouvelle parce que nous ne pouvions pas imaginer une campagne interne tournée vers le passé comme si le socialisme s'était solidifié pour toujours le 21 avril 2002, qu'on n'aurait pas fini d'expier, et qui finalement plaçait nos regards vers l'arrière plutôt que vers l'avenir".

Le soutien de Jospin

La question qui se pose désormais est celle du soutien de Lionel Jospin. Crédité de 20% des intentions de vote mercredi soir derrière Ségolène Royal, mais devant Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, et Jack Lang, son soutien pourrait jouer un rôle important. Ce dernier a pourtant assuré au micro de RTL qu'il ne soutiendrait pas Ségolène Royal. Avant de se prononcer en faveur de l'un ou l'autre des présidentiables socialistes, l'ancien n°1 du PS a déclaré "j'ai besoin d'entendre ceux qui seront les acteurs de la campagne interne". Gilles Savary, porte-parole de Ségolène Royal, appelle Lionel Jospin à "accompagner le mouvement de rassemblement" engagé autour de la présidente de la région Poitou-Charentes, favorite des sondages pour l'investiture présidentielle du Parti socialiste. "S'il veut sincèrement (...) servir son parti, Lionel Jospin doit accompagner, avec son expérience et sa rigueur, le mouvement de rassemblement d'ores et déjà engagé par de nombreux militants du Parti socialiste et conforté chaque jour par de nouveaux élus et cadres dirigeants", affirme-t-il.

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